La djeule gelée, la morve au nez

Quand j’étais petit, l’hiver aux Îles se passait toujours la djeule gelée, la morve au nez. Il arrivait sur nous avec ses gros sabots. Il ne tapait pas à la porte avec un petit vent timide et deux ou trois flocons charmants. Non. Il débarquait chez nous comme un vieux cousin bruyant qu’on n’a pas vu depuis trop longtemps : sans s’annoncer, pas de gêne, pis avec tout son bagage de rafales pis de frette qui pique . . .

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