Le MPO remet en question le contrôle
de la prédation des loups-marins par la chasse

Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) ne cherche pas à réduire les populations de loups-marins, mais plutôt à les maintenir à « des niveaux élevés, à des niveaux sains ». C’est ce qu’a affirmé Jennifer Buie, directrice générale par intérim de la  Gestion des ressources halieutiques, lors d’une réunion convoquée le jeudi 9 mars dernier, par le Comité permanent des pêches et des océans (FOPO) de la Chambre des communes. 

S’inquiétant de l’impact écosystémique qu’ont les phoques et autres pinnipèdes sur divers stocks halieutiques en difficulté, tels que la morue, le hareng, le maquereau et le saumon du Pacifique, le FOPO a convoqué une demi-douzaine de gestionnaires et de scientifiques pour faire le point sur les solutions préconisées par le MPO afin d’inverser la tendance. 

Le député libéral de la circonscription Acadie-Bathurst au Nouveau-Brunswick, Serge Cormier, dit avoir accueilli la déclaration de Mme Buie avec stupeur. « Je suis presque tombé en bas de ma chaise, nous a-t-il confié en entrevue. Le mandat de Pêches et Océans, ce n’est pas juste d’investir dans les sciences; c’est de protéger les espèces et de protéger aussi les communautés côtières qui sont dépendantes des espèces. Et là, on laisse une espèce en détruire d’autres. Je pense qu’il y a un manque de leadership de ce côté-là. » 

La dizaine de millions de phoques du Canada atlantique, toutes espèces confondues et en croissance exponentielle, consomment en moyenne 20 à 30 livres de poissons par jour. « Donc, leur consommation s’élève à des dizaines de millions de tonnes de poissons, alors que les pêcheurs commerciaux n’en récoltent que 180 000 tonnes par année », a souligné un autre parlementaire membre du FOPO, Rick Perkins, député conservateur de South-Shores-St. Margarets, en Nouvelle-Écosse. 

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