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Chronique Hugo Bourque

Ban, ben, fini, final, bâton. 

Quosse qu’est fini d’même, mon Everrade? Tu parrles pas d’ton secondairre cerrtain.

Ah, mon godam de neuillasse, toi! C’qu’est fini, c’est la Mi-carême pou’ c’t’année. J’viens yèque de mettre mes cartrans dans l’bac de recyclage. Mon plancher est comme au premier jour, bry new à la pièce! 

C’est comme rrien, tu dois êtrre quasiment en deuil?

Ben t’es après t’godamer d’moi ! Non, mais t’auras ma main dans les ch’feux! Heille, la Mi-carême, c’est comme une religion pour les Fatimatoux comme moi. 

T’as jamais aussi bien parrlé. Parrce que comme avec la rreligion, ceux-là qui prratiquent pas trrouvent que ceux-là qui l’font ont l’airr de godams de fous!

Ah ben ma face de moconque, toi. J’va te l’ver la peau! Pas vrai qu’tu vas v’nir scrapper mon après-midi d’même avec tes commentaires de niaiseux!

Capote pas, j’dis yèque ça pour t’fairre d’jâbler, tu sais bien. 

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Cette semaine, ma fille a décidé de se faire une cabane dans sa chambre. Deux couvertes, six épingles à linge, avec des chaises pis des bureaux pour tenir le tout. De toute beauté. Elle a même décidé de coucher dans sa cabane. Ça, j’avoue que je ne sais pas comment son dos a fait pour endurer ça, parce qu’il n’y avait clairement pas de matelas dans cette cabane-là. Mais, j’ai accepté sa demande parce que je me suis vite souvenu que j’étais pareil comme elle. Comme la plupart des enfants d’ailleurs, j’aimais beaucoup me faire des cabanes ou encore des petites cachettes secrètes où m’installer pour avoir la paix. La paix de quoi exactement? Aucune idée. Mais la paix, pareil.

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J’ai beaucoup de respect pour ceux et celles qui s’engagent dans leur vie. Les personnes qui se battent pour une cause, qui portent un dossier à bout de bras contre vents et marées. Qui se regroupent, qui manifestent, qui marchent et qui y croient. Je trouve ça beau et inspirant, l’engagement social. Je trouve ça beau parce que moi, j’ai pas ça, on dirait, c’te morceau-là. On dirait que je n’ai pas la fibre de l’engagement. Pas de cause, pas de philosophie à défendre, pas membre d’organisation qui se bat pour quelque chose. Je n’ai jamais participé à une marche, une manifestation, une grève, rien. Même pas un Grand Tintamarre, godam!

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Pourquoi t’as l’air triste, papa?

J’étais pas tant triste que troublé. Le décès d’un collègue, c’est toujours un peu troublant. Le cancer. Le maudit cancer. Et quand ce collègue est plus jeune que toi, c’est encore pire. Ça te remet en pleine face que le temps passe trop vite, qu’on ne sait jamais à quel moment on va partir pour de bon, qu’il faut profiter de la vie, et blablabla… On dit tous ça, mais qui le fait vraiment?

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Godam que ça pogne dans les dents, des chips! J’pense même que j’en ai plus dans les dents qu’y’en avait dans l’sac au début!

Ben ça, c’est pas durr; astheurre, dans les sacs de chips, y’a plus de sac que de chips. Pis avant ça, y’avait des surrprrises, des fois, dans les sacs. Ben là, c’est rrendu que la surrprrise… c’est les chips!

Mais… tu devrrais pas prrendrre un curre-dent, de même, pourr te décrrotter les dents… ça pourrait les brriser. 

Ben si l’inventeur du cure-dent avait pas voulu qu’on se décrotte les dents avec, ben il avait yèque à pas appeler ça de même. Ça s’appelle pas un « promène ça dans ta djeule pour avoir l’air viril », ça s’appelle un cure-dent, godêche de luck! 

Ben oui, mais sorrs pas d’tes tchulottes yèque pourr ça, Éverrade, pourr l’amourr du saint bon Djeu!

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Quand on est enfant, on a toute la vie devant soi. En tout cas, c’est ce qu’on dit. Un genre de cliché confortable, surtout pour nous, les adultes. Bien ancrés dans le présent, les tout-petits ne s’inquiètent jamais trop de demain et ne passent pas leur temps à trop raconter hier. Contrairement à nous qui ruminons des histoires déjà réglées depuis un bout ou qui anticipent des mois d’avance des événements à venir, eux ont les deux pieds dans le ici et maintenant. Ils vivent chaque moment comme si c’était le dernier jour de leur vie. 

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Quand j’étais petit, on dirait que les dimanches avaient toujours un petit quelque chose de spécial. Les samedis, on était encore sur le rush de l’école, tandis que les dimanches étaient comme notre première vraie journée de la fin de semaine. Première… et dernière en même temps, dans le fond. Ce dimanche après-midi là avait été exactement à l’image de tous les autres, c’est-à-dire simple, prévisible… mais avec ce petit quelque chose de rassurant en même temps. 

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Nos voix. Celles qui nous définissent, qui nous défendent, qui nous protègent. Ces voix qui ont pavé nos voies. Qui ont été nos sources d’inspiration. Nos modèles à suivre. Qui nous ont ouvert les yeux et le cœur. Qui nous ont fait crier de fierté. Qui nous ont montré qui nous sommes et nous ont poussés à le clamer haut et fort sans gêne et sans retenue.

Au Québec, Gilles Vigneau en est certainement une. À grands coups de Gens du pays et de Jack Monoloy, il a rassemblé autour de lui et d’un projet politique toute une partie de notre société, mais il a surtout, grâce à ses mots et à sa musique, donné une identité à quiconque souhaite brandir le fleurdelisé comme celui de sa propre patrie.

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Dans une vie, plusieurs personnages passent et marquent, que ce soit parce qu’ils nous ont influencés, ou simplement parce que, dans notre tête, ils étaient comme un peu plus grands que nature pour diverses raisons. Pour moi, par exemple, c’est le cas du père Lafrance, qui a été le tout premier prêtre que j’ai connu. C’est même lui qui m’a baptisé, première communié, confirmé, pardonné… j’ai même été servant de chœur pour lui, c’est pas des saintes farces! Mais je pense qu’il a marqué mon imaginaire surtout parce qu’il était l’image parfaite d’un curé de cette époque-là, c’est-à-dire un homme au regard sévère, qu’on a même jamais vraiment vu sourire, on dirait.

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Pis, mon Éverrade? Comment c’que vont tes rrésolutions pourr 2023?

Ben tu sauras que ça va super bien. À date, j’ai tout respecté; j’en n’ai pas pris une godam!

T’as pas prris de rrésolution?

Ben j’me respecte la raie! J’ai pas besoin d’ça. 

Ben whate farraud, toi! Moi, tu saurras que j’en ai prris une. Mais yèque une! J’ai prris la rrésolution de pus jamais prrendrre de rrésolution de toute ma calvenusse de vie. 

Ah, ma face de monconque, toi! T’es pas mieux que moi.

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Cher Père Noël, 

C’est moi, Hugo à Richard à Joseph à Hénérie de Lavernière. Tu te souviens de moi? Tu sais, c’est à moi que tu avais offert une auto de police que, quand on y mettait des batteries, elle faisait entendre sa sirène en tournant sur elle-même sans arrêt? Je ne te cacherai pas que quelques années plus tard, on m’a avoué que c’était plutôt Pepé Bourque qui me l’avait offerte, mais bon… je ne t’en ai jamais tenu rigueur. 

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Quand te ch’serai élu… chers cons et concitoyennes…

Ben là! Me semble t’i’ qu’c’est drrôlement parrttie, ton affairre?

Heille, j’t’ai d’mandé de m’écouter. Pas d’me critiquer, godêche de twèle!

Veux-tu les gagner, tes élections, ou bien si tu veux pas?

Si j’me présente comme maire des Îles, c’est pas parce que j’avais rien à faire. C’est que j’pense pouvoir faire tcheuque chose pour les Îles. 

Sais-tu quoi? Laisse fairre ton discourrs pis on va fairre comme si que t’étais en pérriode de quessions. OK? Comme ça, on va savoirr tout de suite si t’es prrêt à fairre face aux jourrnalisses. 

Ok shoot!

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Quand j’étais au primaire, je dirais autour de ma deuxième ou troisième année, chaque vendredi soir que le bon Djeu m’amenait, j’attendais mon lift, le capot déjà sur le dos pis toute, la tête accotée dans la vitre de la porte chez nous. C’est que le père de mon ami, Simon à Gérald, donc Gérald pour ceux qui ne seraient peut-être pas vite vite, passait me chercher en panel pour aller au badminton. Ah non, nous, on jouait pas. C’est Gérald et ses amis qui louaient le gymnase de mon école primaire. Simon et moi, nous, on les suivait… juste pour être quelque part où, normalement, on ne devait pas être. 

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Y’a pas mal d’affaires qui me ramènent en enfance instantanément. Comme plusieurs de ma génération, l’émission Ciné-Cadeau me fait ça. Quand je vois un Astérix ou un Lucky Luke à la télévision, je me sens automatiquement en pyjamas assis sur le vieux divan en genre de lainage gris rugueux qu’on avait chez nous que j’étais petit. Beaucoup de films de la série Contes pour tous me ramènent exactement à la même place, en particulier La guerre des tuques. Celui-là, ce qui est encore plus fort, c’est que même si je le regardais en plein été, je me sentirais en plein hiver, dans le parc en arrière de chez nous, en train de jouer à La guerre des tuques. C’est juste si je n’ai pas aussi les poignets engourdis d’avoir eu de la neige dans mes mitaines.

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L’autre jour, j’attendais en file à L’Éveil, pis la vieille en arrière de moi était aux alarmes à me cracher ses poumons dans l’cou. Non, mais tu sais! Pis assez proche de moi qu’à l’aurait pu voir la grandeur de mes canneçans, c’est pas des saintes farces !

J’le sais ! Même affairre que moi l’autrre jourr au burreau d’post office. Le gars à chose là, mon voisin d’en haut qui pêche son maquerreau en frraude là… il était là à s’moucher quasiment dans l’crreu d’sa main pis le v’là t’i’ pas qu’i’ pousse la porrte avec sa grrand main sale ! J’étais d’un poil !

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