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Michel Saint-Laurent

    « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. » – Nicolas Boileau, écrivain français, 1636-1711, dans L’Art poétique.

    Récemment, le gouvernement de la CAQ a présenté le projet de loi 96, vaste programme visant à redonner de la vigueur à la loi 101, votée par le Parti Québécois, en 1977. Tous, ou presque, s’accordent pour dire qu’il fallait agir devant le recul constaté du français au Québec, principalement dans la grande région de Montréal, où habite néanmoins plus de la moitié de la population du Québec. Ce qui se passe là-bas percole, inévitablement, avec le temps, dans le reste du Québec.

    Milieu de travail, langue d’affichage, information gouvernementale, municipalités, éducation, immigration, etc., cette loi ratisse large. Selon le premier ministre François Legault, il s’agit de ramener un sentiment de fierté envers cette belle langue qui est nôtre. Nous la voulons langue commune à tous les Québécois, anciens ou nouveaux. Par ailleurs, certains, bien qu’ils applaudissent à cet effort sincère, après tant d’années de laisser-aller des gouvernements précédents, sont plus exigeants et jugent que le gouvernement y va de demi-mesures et qu’il ne va pas assez loin. Le temps nous dira bien si cette loi aura les effets escomptés.

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    4 juin 2021 Aucun commentaire
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  • S’il est un sujet de l’actualité à prendre avec des pincettes, de doigts bien gantés de blanc, c’est sûrement cet épineux dossier de la laïcité de l’État. Longtemps, je me suis retenu de plonger dans ce panier de crabes, mais le récent jugement de la Cour supérieure du Québec, visant à valider ou invalider cette loi votée par l’Assemblée nationale du Québec, la loi 21, a eu raison de ma réticence. Je me mouille

    Appuyée par une majorité de Québécois, la loi 21 soulève les passions. Les arguments dans le débat en cours, pour et contre, révèlent le degré d’emprise que la religion a, ou n’a pas, ou n’a plus, sur les individus. Il s’agit aussi de définir de quelle manière doit s’exprimer la notion d’un État laïque, ce que revendique l’État québécois.

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  • Notre monde mondialisé a fait naître, entre les pays, des inégalités de toutes sortes. Celles-ci sont aussi présentes à l’intérieur des pays. Surtout financières, elles continuent de croître. Des études ont révélé que la pandémie a même permis aux plus riches individus ou organisations de s’enrichir encore davantage. Le 1 % de privilégiés et les méga entreprises voguent sur une vague déferlante qui s’amplifie. Plus rien ne les arrête. Un rapport récent d’Oxfam brosse un portrait peu reluisant. Saviez-vous que près de la moitié des habitants de la planète se contente de vivre avec 5,50 $… par jour? Par ailleurs, la fortune des 1000 milliardaires les plus fortunés totaliserait 11 950 milliards de dollars, ce qui équivaut aux sommes dépensées à ce jour par les gouvernements du G20 pour faire face à la pandémie. Malgré la crise sanitaire, les riches ont vite retrouvé leurs coussins moelleux. Les contraintes imposées aux vols commerciaux ont même vu une forte hausse (15 %) des ventes de… jets privés. Quand on peut, on veut!

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  • À l’heure actuelle, le Québec est toujours aux prises avec la pandémie de la COVID-19. Dès les débuts, de graves lacunes dans notre système de santé sont apparues, principalement pour les soins aux aîné(e)s. Les milliers de morts dans les CHSLD et les RPA, résidences pour aînés du privé, sont une véritable honte. Le gouvernement doit, de toute urgence, pallier à ces problèmes.

    Par ailleurs, cette pandémie nous a aussi révélé les problèmes encourus quant au matériel sanitaire et à la vaccination. Au début de la crise, le Québec, ayant été mal préparé, a fait face à une pénurie de matériel stratégique comme les masques, les gants et les blouses. Aujourd’hui, c’est l’approvisionnement en vaccins qui pose problème. Tous fabriqués et achetés à l’extérieur du Canada, leur arrivée au pays se fait attendre et ils rentrent au compte-gouttes. Certains pays semblent avoir mieux négocié pour obtenir leur juste part. Ainsi, plusieurs estiment que les choses auraient été différentes si le Québec avait sa propre industrie pharmaceutique. Or, ce fut déjà le cas.

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  • La pandémie que nous vivons nous aura révélé les nombreuses lacunes dans plusieurs secteurs de nos services dits sociaux, principalement la santé et l’éducation. Bon an mal an, le ministère de la Santé du Québec accapare la part du lion du budget de l’État. En 2019, c’était 45,4 milliards sur un total de 104 milliards, pour tous les ministères. Or, surtout en ce qui a trait aux soins envers les aînés, la COVID-19 a montré à quel point on s’occupe mal de nos personnes âgées. Les milliers de morts dans les CHSLD et les RPA, résidences pour personnes âgées sont, pour dire le moins, gênantes. Le manque de personnel et la mauvaise organisation sont certes en cause, mais il y a plus. L’organisation du système de santé, dans son ensemble, serait-elle en cause? Comment font d’autres pays?

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  • Première présupposition : les systèmes politiques, les idéologies politiques qui dictent le mode de gouvernance dans une société ont une influence directe sur la vie des citoyens, citoyennes. Une personne vivant dans un pays dirigé par un despote, un dictateur, un monarque ou par un dirigeant élu n’a pas les mêmes conditions de vie. Les possibilités de bien vivre, en santé, dignement, librement, de réaliser son potentiel, de s’éduquer ne sont pas les mêmes entre, disons, le Québec et la Biélorussie. L’un est démocratique, avec toutes les réserves que l’on pourrait apporter à cette notion, l’autre est totalitaire, sous le joug d’un despote autoritaire.

    Deuxième présupposition : depuis le début des années 1980, une majorité de pays vit à l’ère du « néolibéralisme », ou aspire à y accéder. Le degré d’implantation de cette idéologie économique varie certes d’un pays à l’autre, mais la plupart en sont atteints, que les gens qui y habitent en soient conscients ou non.

    Quelles sont donc les principales caractéristiques du néolibéralisme? D’abord, cette doctrine a comme principal objectif sociétal de favoriser la liberté de circulation du capital. C’est sa seule valeur commune, propulsée par la concurrence et la domination des mécanismes financiers. Tout tourne autour de la quête de profit des actionnaires de ces grandes entreprises, qui ne connaissent pas de frontières.

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  • « Depuis un certain nombre d’années, grâce au mouvement féministe, les femmes, dans plusieurs pays, ont changé. Elles se sont de plus en plus affirmées et ont pris leur place. C’est maintenant au tour des hommes de changer. » – Jannette Bertrand

    Les propos de cette grande dame sont d’une brûlante actualité. Toute sa longue vie, elle a aujourd’hui 96 ans, Mme Bertrand a sondé le coeur et l’âme des êtres humains afin d’essayer de les comprendre et de susciter de meilleures relations entre les sexes. Aujourd’hui, elle s’adresse particulièrement aux hommes qui, estime-t-elle, doivent changer. Plusieurs ont déjà commencé à le faire. Or, l’un des principaux points sur lesquels la gent masculine se doit de faire une introspection est sur cette propension à, trop souvent encore, user de violence dans les relations avec l’autre et dans la résolution des conflits qui, inévitablement, arrivent dans un couple. Il y a, assurément, mieux à faire.

    Au fil des ans, plusieurs chercheurs ont entrepris des études afin de comprendre pourquoi il en est ainsi. Quelles seraient les causes de ces comportements violents? Les différentes hypothèses et théories abondent. Essayons de les circonscrire, afin de mieux comprendre…

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  • Deux nouvelles, qui n’en sont pas vraiment, ont fait les manchettes ces jours-ci. En Inde, une autre jeune femme, une « intouchable », cette caste d’humains de seconde classe dans ce pays de plus d’un milliard d’habitants, a été sauvagement assassinée après avoir subi un viol de groupe. Cela se reproduit régulièrement là-bas.

    Ici même au Québec, une jeune femme Attikamekw de la réserve de Manawan, Joyce Echaquan, 37 ans, mère de sept enfants, a péri sur son lit d’hôpital après avoir subi un abus verbal d’employées supposées être là pour s’occuper d’elle, la soigner. La cause précise de sa mort reste à déterminer, mais les paroles on ne peut plus méprisantes proférées dans cette chambre glacent le sang. Cette mort s’ajoute à toutes celles de centaines d’autres femmes des Premières Nations, au fil des ans, partout au Canada. Dans la plupart des cas, les meurtriers courent toujours… Cette violence envers des femmes autochtones se double d’un racisme éhonté!

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  • Le soir du trois novembre prochain, à la suite du scrutin électoral américain pour le choix du président de notre voisin du Sud, plusieurs pensent qu’il pourrait y avoir impasse quant au résultat. À cause de la pandémie qui continue de sévir là-bas, il est fort probable qu’une majorité de gens décident de voter par la poste, inquiets de se présenter dans des bureaux de scrutin. Or, si cela était le cas, les probabilités d’une contestation des résultats sont fortes.

    Depuis déjà un bon moment, l’ineffable Donald Trump, actuel occupant de la Maison-Blanche, ne cesse de répéter, sans preuves à l’appui, que le vote par correspondance serait frauduleux et qu’il pourrait en contester les résultats, surtout s’il est perdant, il va sans dire. De plus, les critères permettant le vote par la poste diffèrent d’un État à l’autre, ce qui complique davantage les choses.

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  • Il y a des gens qui, toute leur vie, tout en vivant le moment présent à fond, aiment garder active la mémoire du passé. Jean-Guy Poirier, avec ses maquettes de bateaux anciens, sa collection de messages de bouteilles lancées à la mer et ses photos anciennes des Îles, est de ceux-là. Découvrons un grand passionné.

    Né en 1944, Jean-Guy est originaire de Fatima. Son père, Alva Poirier, était pêcheur et menuisier. Sa mère, Rena Cummings, était femme au foyer. Les deux sont décédés. Le couple a eu six enfants, trois filles et trois garçons. Jean-Guy est l’aîné. Ayant perdu sa mère à l’âge tendre de six ans, Jean-Guy a été placé en famille auprès de membres de sa parenté pendant la période de l’année où son père faisait la pêche. Jeune, il faisait beaucoup de sport : le patin, le soccer et la balle-molle.

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  • Tout le monde semble s’entendre que nos vies ne seront plus les mêmes quand la pandémie du coronavirus sera chose du passé. On verra bien… Or, cette crise de santé publique aura révélé, sur le strict plan des soins de santé, que la plupart des pays étaient mal préparés à affronter ce nouveau virus et que l’organisation des soins et les montants accordés souffraient de graves lacunes, surtout vis-à-vis la protection des aînés. Au Québec, cela a été d’une telle évidence que l’on peut se demander où étaient nos dirigeants politiques pendant toutes ces années? Quelle est leur part de responsabilité face au fiasco des CHSLD, principal lieu de contagion et de pertes de vies humaines? Devrions-nous exiger une reddition de comptes à la suite d’une enquête publique approfondie? La question se pose.

    Par ailleurs, l’après pandémie va nous ramener à cette autre question toute aussi épineuse, soit celle des problèmes causés par la dégradation de l’environnement. Plusieurs chercheurs et spécialistes, tant du domaine médical qu’environnemental, s’entendent pour dire que la dégradation de l’environnement, le réchauffement climatique, les pertes de la biodiversité et la pandémie actuelle sont des phénomènes étroitement reliés. Qui dit vrai?

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  • Rituel annuel, la pêche aux homards vient de reprendre aux Îles dans le contexte de la pandémie de la covid-19. Heureusement, à ce jour, les Îles s’en tirent très bien face à ce nouveau virus. Peu de cas déclarés et aucun décès. C’est donc le 9 mai dernier, à 5 h du matin, que la flottille des quelque 325 bateaux de pêche de ce fruit de mer des plus prisés ont largué les amarres.

    Par contre, cette fois-ci, ces hommes et femmes sont partis sans trop savoir comment la crise sanitaire que nous vivons les affectera. Or, nous savons tous l’importance de cette activité pour l’économie madelinienne. Cette année, le marché sera-t-il au rendez-vous? La période de pêche sera-t-elle écourtée? Quels seront les prix accordés? Voilà autant de questions épineuses auxquelles les pêcheurs sont confrontés, en plus du vent et des vagues. Quelle sera l’effet de la « pause » économique que vit le Québec actuellement sur ce secteur économique névralgique pour la santé financière de l’archipel?

    Devant cet avenir incertain, les pêcheurs madelinots ont néanmoins continué de faire ce qu’ils font depuis toujours, soit aller récolter les bienfaits qu’offre la mer. Pêcheur toute sa vie, Denis Cormier est de ceux-là. Apprenons à mieux connaître ce pêcheur de métier, doublé d’un chasseur de loup-marin.

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  • Nous sommes encore en pleine pandémie de COVID-19 et, partout sur la planète, les populations et leurs gouvernements font face à une crise sanitaire majeure qui a causé la mort de milliers de gens, principalement les personnes plus âgées. Avec horreur, ici au Québec, on découvre combien les soins apportés à nos aînés sont, dans certains lieux, déficients, presque de nature criminelle.

    Qui aurait pensé, il y a à peine quatre ou cinq mois, que nos existences seraient bouleversées à ce point ? Tous les aspects de la vie en société y passent. Les soins de santé, certes, la priorité, mais aussi l’éducation, le travail, l’économie, au sens large du mot, la culture, ce grand oublié, l’information, et tout le reste. Chaque pays tente de tirer son épingle du jeu. Certains réussissent mieux que d’autres. Certains étaient mieux préparés.

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  • Combien parmi nous savons, avec précision, ce que fait un arpenteur-géomètre ? Quelles sont ses tâches ? Le dictionnaire nous dit que c’est le spécialiste des levés de terrain. C’est un peu court. En fait, l’arpenteur-géomètre est un professionnel de la collecte de données géographiques et de la mesure de superficies territoriales. Concrètement, on fait appel à ses services pour délimiter des terrains, petits ou grands, résidentiels ou commerciaux, mesurer des parcelles ou encore les baliser, tout cela avec impartialité, dans le respect des normes légales émises par l’Ordre des arpenteurs-géomètres du Québec. Sur le plan provincial, l’arpenteur-géomètre est responsable de tenir le cadastre à jour. Nous verrons qu’à cet égard, compte tenu de l’histoire des Îles, Jean Boucher, maître arpenteur-géomètre depuis maintenant 51 ans, a tenu un rôle important. Prenons donc la mesure d’une vie bien remplie… !

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