Une vie faite de riens et pourtant

par Nathalie Deraspe

Quand j’ai quitté le Québec, c’était pour fuir la drabilisation outrancière de la société. J’avais l’impression de vivre parmi les cadavres. Entre malbouffe, exploitation en tous genres, folie de l’esthétique et de la performance, le cœur des humains est plutôt malmené. Cabrel l’a si bien évoqué dans un de ses innombrables succès : est-ce que ce monde est sérieux?

C’était tout le contraire quand j’ai connu les Îles. Enfant de la diaspora madelinienne, j’ai eu l’impression d’avoir été privée de mon destin. À neuf ans, j’ai rêvé secrètement d’habiter ce paradis sur terre, mais comme on me l’a refusé, il n’est resté que l’enfer de la ville. Qu’à cela ne tienne, quand on sait où se trouve le ciel, on sait où on finira nos jours.

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