Tempête dans une mer d’eau

J’ai la djeule gelée tight. Même mes pensées n’articulent plus assez. Mes cils sont remplis de miniglaçons qui font coller mes paupières ensemble une fraction de seconde à chaque battement. Mais tant pis. Je continue d’avancer. Pas question de perdre une seule minute de cette journée de congé surprise.

À matin, je me suis réveillé un peu avant mon cadran. Je dis « cadran », mais en fait, c’est papa qui ouvre ma porte de chambre en disant : « Hugo, c’est l’heure ! » Mais à matin, avant qu’il arrive, j’étais assis dans mon lit, le nez entre les stores verticaux, à zieuter dehors en écoutant la radio. Hier soir, les vents forts du noroît qui annoncent généralement une tempête ont soufflé sur les Îles ; notre baromètre pressentait la même chose. En regardant par la fenêtre, je voyais bien qu’on ne voyait rien. Rien du tout. Ni ciel ni terre. Du blanc à perte de vue. De temps en temps, je croyais percevoir la corde à linge, mais encore là, je n’en étais pas certain. Alors, avant de me préparer pour une journée d’école, j’attendais que l’animateur du matin, Bruno Bizier, me dise s’il y en avait ou pas. Heureusement, la commission scolaire a décidé qu’il faisait trop mauvais pour qu’on prenne l’autobus. Soulagement. Bonheur extrême.

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