Régimes, allergies, intolérances… Manger aujourd’hui est pas mal plus compliqué que c’était dans le temps. Nos grands-parents se posaient beaucoup moins de questions que nous quand venait le temps de se mettre à table. Peut-être parce qu’ils étaient plus reconnaissants que nous d’avoir la chance de se nourrir convenablement. Memé Bourque déjeunait au gruau maison presque chaque matin; mon souvenir de ça, c’est que c’était un bol de sucre dans du lait chaud avec un peu de flocons d’avoine bien détrempés. Mais c’était bon dans la djeule.
À l’époque, il n’y avait personne pour nous répéter que le sucre était néfaste et qu’il fallait le considérer comme un ennemi. Matante Emma a longtemps profité de l’absence de cette information pertinente pour se prendre une cuillérée de sucre dans la goule après chacun de ses repas. Elle sucrait son café et, comme si la cuillère l’attaquait sournoisement, elle en poussait une directement dans sa bouche. Ni vu ni connu. Mais dans ce temps-là, seul le plaisir dirigeait les opérations. Aujourd’hui, quelqu’un qui ferait ça serait vu comme un suicidaire désespéré.
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