Quand j’étais petit, beaucoup de choses me confirmaient qu’on était bel et bien en pleine saison estivale : le Lucy Maud voyageait de nuit pour répondre à la demande grandissante des touristes, la Grave était ouverte comparativement au reste de l’année où ça avait presque l’air d’un village fantôme et la Canapro nous crachait son odeur de poisson chaque midi que le bon Djeu nous amenait. Ça, c’était l’été pour moi. Mais pour moi, la belle saison battait son plein seulement quand je pouvais me bourrer la face à volonté dans les p’tites fraises à même le parc en arrière de chez nous.
Quand j’allais dîner chez pepé et que je remarquais que mes tantes avaient sorti leurs cheudières, leurs bidons de crème glacée vides et leurs vieilles tasses à carreaux des années ’70, je savais que j’allais avoir un après-midi de rêve. Je retournais chez nous mettre du vieux linge pour ne pas en tacher du neuf et j’embarquais avec elles pour passer la journée à genou dans un champ.
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