Je me sens comme Jésus deux jours après sa mort, quand il a réalisé qu’il était en train de ressusciter. Bon, OK, j’avoue qu’on n’a aucune espèce idée de comment il s’est senti à ce moment-là; ni Mathieu, ni Marc, ni Luc, ni Jean n’ont cru bon de nous décrire le feeling et même Jésus n’a écrit aucun post sur Facebook là-dessus. Je sais; j’ai vérifié. Mais j’imagine que ça ressemble beaucoup à comment je me sens quand je peux enfin sortir de chez nous en manches courtes. Une délivrance. Un bonheur intense.
Et ça date de loin. En fait, depuis aussi longtemps que je me souvienne, dès les premiers jours d’un semblant de chaleur, je garrochais mon manteau dans le fin fond du garde-robe et je sortais jouer dehors. Je prenais mon BMX bleu et je partais faire un tour. Sentir l’air frais sur ma peau me faisait le plus grand bien. Je dis « frais » pour être poli parce qu’en réalité, je gelais la vie. Mais comme il n’était pas question de revenir en arrière et de me mettre, ne serait-ce qu’un simple coton ouatté sur le dos, je me convainquais qu’il faisait assez chaud pour rester « en bras ». J’assumais très bien le rhume qui allait suivre quelques jours après.
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