Le départ du dernier traversier de l’année, à l’époque, provoquait en nous un étrange mélange d’émotions : la fierté d’avoir « survécu » à un autre été touristiquement éprouvant, mais aussi l’excitation de reprendre enfin notre vie paisible. À travers tout ça, une vague de tristesse nous assaillait : celle de se retrouver à nouveau seuls. Ces îles que plusieurs qualifient de paradisiaques peuvent s’avérer presque angoissantes quand on réalise qu’on ne pourra ni y entrer ni en sortir durant les prochains mois…
Bien sûr, on pouvait toujours voyager par avion. Pour l’équivalent de trois ou quatre termes de maison, on était en mesure de se payer un aller-retour vers Montréal sans problème. Évidemment, on préférait souvent donner cet argent-là à Michel Nadeau pour rembourser notre prêt à la caisse populaire; personne ne veut se mettre son gérant de caisse à dos. Alors, on se rendait à l’évidence : pour sortir des Îles, on allait devoir attendre le printemps prochain.
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